Les choses vont-elles enfin bouger en Chine ? Depuis le temps qu’on attend un assouplissement de la règlementation qui permettrait de faciliter les exportations vers ce pays, qu’on compte sur les doigts d’une main les nouveaux ingrédients acceptés par les autorités, qu’on se désespère sur les délais d’enregistrement, qu’éventuellement on s’en dispense en passant par Internet… on ne pouvait que désirer ardemment une levée des principales barrières et un déblocage des frontières. Gerald Renner, de Cosmetics Europe, est venu le dire lors du 2e Cosmetic World Tour organisé par la FEBEA les 11et 12 octobre 2018 : “Ça y est, on y est… presque !”
Il faut souvent faire preuve d’une belle capacité d’adaptation avec la réglementation chinoise. Et cela vaut aussi pour les conférenciers… “Le titre de ma présentation était : l’année de tous les possibles…”, a ainsi indiqué d’emblée Gerald Renner. “Cela semble aujourd’hui un peu optimiste. Mais si je dis : rien ne s’est passé, ce n’est pas tout à fait vrai non plus. Officiellement, vu de loin, effectivement, il ne s’est rien passé. Mais en arrière-plan, on a tout de même vu beaucoup de choses évoluer…”
Un marché toujours aussi attrayant
Avant d’entrer dans le vif du sujet, Gerald Renner a fait un petit point sur le contexte commercial.
La Chine est aujourd’hui le troisième plus important marché cosmétique au monde, d’une valeur de 41 milliards d’euros en 2016, et dont la croissance annuelle devrait avoisiner les 10 % jusqu’en 2020.
Les marques étrangères y sont bien implantées, et y détiennent une part de marché de plus de 60 %, même s’il faut noter qu’elles sont plus présentes dans les segments des “cosmétiques spéciaux” et du luxe que dans le mass market sur lequel les marques locales se montrent de plus en plus fortes.
Le marché est énorme mais les exportations …