Le 9e Congrès Parfums et Cosmétiques de la Cosmetic Valley, qui s’est tenu à Chartres les 23 et 24 novembre, est chaque année l’occasion pour les professionnels de faire le tour des enjeux réglementaires. Vaste sujet que le domaine réglementaire, qui englobe des questions aussi diverses que les tests sur animaux, l’enregistrement des matières premières au niveau européen, les allégations commerciales, la composition des packagings ou la sécurité sanitaire et toxicologique des produits… Beaucoup de sujets régulièrement à la Une de l’actualité ont été évoqués durant ces deux jours de travaux, comme celui des perturbateurs endocriniens.
On entend beaucoup (et surtout) parler des dangers pour la santé que représentent les perturbateurs endocriniens, et notamment le Bisphénol A, dans les biberons pour bébés ou dans l’alimentation.
Le sujet n’épargne pourtant pas la cosmétique. Parabens ou phtalates sont aussi l’objet de questionnements quant à leur toxicité, législateurs et scientifiques devant apporter, pour les premiers un cadre réglementaire assurant la sécurité des consommateurs, pour les seconds les éléments de preuves permettant d’étayer les décisions politiques et législatives.
C’est un grand chantier, dont les travaux sont encore loin d’être achevés. Mais dont l’échéance est déjà fixée par le Règlement Cosmétique européen, qui remplacera l’actuelle Directive d’ici juillet 2013. Son Article 15 prévoit ainsi que : “Lorsque des critères convenus par la Communauté ou au niveau international pour l’identification des substances présentant des propriétés perturbant le système endocrinien sont disponibles, ou au plus tard le 11 janvier 2015, la Commission révise le présent règlement en ce qui concerne les substances présentant des propriétés perturbant le système endocrinien”.
Et le problème est bien de dégager une définition de ces perturbateurs endocriniens, indispensable pour les réglementer. Or, il s’agit de substances très diverses, aux mécanismes d’action et aux effets sur l’organisme humain …