On aime le soleil… mais ses rayons (souvent si agréables) peuvent avoir des effets quelque peu délétères sur les produits cosmétiques : couleur, odeur, stabilité peuvent ainsi varier, et pas toujours comme on le voudrait. Myriam Brager, Directrice R&D d'Anny Jean (conditionnement à façon) est venue faire un état des lieux et donner quelques pistes pour éviter le pire lors de la Journée technologique organisée par Cosmed le 3 décembre à Toulouse.
Le spectre solaire est constitué de plusieurs types de lumière : à ses extrémités, les lumières invisibles (ultra-violets et infra-rouges) et au centre, la lumière visible où l'on trouve les UVC, UVB et UVA.
Les rayons UVB (280 à 315 nm), UVA (315 à 380 nm) et la lumière visible ont des mécanismes et des effets particuliers qui sont dus à leur différence d’énergie :
• les UVB sont plus énergétiques que les UVA qui sont eux-mêmes plus énergétiques que le visible,
• les UVB provoquent plus de dégâts que les UVA et le visible.
Quant aux UVC (200 à 280 nm), ils n'ont que peu d'incidences puisqu'ils sont bloqués par la couche d'ozone.
Pour rappel, l’énergie d'un photon (particule élémentaire de la lumière) est inversement proportionnelle à la longueur d’onde : plus celle-ci est faible, plus les rayons sont énergétiques.
Les dégradations photo-induites
L'action des rayons lumineux peut affecter un produit cosmétique à plusieurs niveaux, et par le biais de plusieurs de ses composants.
Les colorants
Les colorants contiennent des corps colorés appelés chromophores, qui absorbent la lumière. Ce sont leurs groupements insaturés covalents (C=C, C=O, C=N, CºC, CºN, C=S, N=N…) qui sont responsables de l’absorption.
La couleur perçue se fonde sur …