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mercredi 12 juillet 2017Écoresponsabilité

De l’importance de l’environnement dans la RSE

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La Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE) relève, selon l’Union Européenne de “l’intégration volontaire des préoccupations sociales et écologiques des entreprises à leurs activités commerciales et leurs relations avec leurs parties prenantes”. À l’occasion de la deuxième Édition des Rencontres du Bien-Être organisée par la FEBEA, l’accent a été mis sur le respect de l’environnement au sein de l’industrie.

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L’éco-conscience est au centre des débats en tous genres depuis un certain temps et l’industrie cosmétique n’y coupe pas. Afin de mettre en exergue ce point, la FEBEA, représentée par Virginie D’Enfert, en partenariat avec le cabinet d’étude Vigeo Eiris incarné par Claire Coletti, a présenté les résultats d’une étude menée auprès de 30 entreprises du secteur cosmétique, grands groupes et PME confondus. Le but ? Montrer qu’industrie et environnement font la paire.

Pour introduire le sujet, Virginie D’Enfert rappelle que “lorsqu’on parle d’éco-conception, on pense tout de suite aux emballages, à la recyclabilité ainsi qu’au choix de matériaux plus ou moins légers. Néanmoins, l’analyse Vigéo est beaucoup plus exigeante puisqu’on va s’intéresser à l’ensemble du cycle de vie du produit”.

Du point de vue du consommateur, l’aspect le plus important concerne les emballages. L’étude démontre que les grandes entreprises sont un peu plus avancées que les PME, pour des questions de moyens. Claire Coletti précise “qu’elles se sont en général doté d’un outil acéré d’analyse de cycle de vie, un outil assez complexe qui passe au crible toutes les étapes de fabrication : de l’extraction de matériaux pour façonner un des composants du pack jusqu’à son recyclage. Cela permet de d’appréhender tous les impacts environnementaux”. Le cabinet d’étude, au cours de ses audits, a démontré que les entreprises vont vers un allègement du poids du pack ou utilisent du bio-plastiques, “avec des limites parce que souvent, on observe des problèmes de compatibilité entre formules et packs qui limitent la démarche”.

Du point de vue des formules, c’est un peu plus complexe. Claire Coletti insiste tout de même sur le fait que toutes les entreprises étudiées ont initié la démarche d’analyse de cycle de vie sur certains de leurs produits, mais pas sur l’étendue de leur offre.

Traçabilité de la chaine d’approvisionnement

Concernant ce volet, Virginie D’Enfert concède qu’il s’agit de la partie la plus complexe. “La traçabilité de la chaine d’approvisionnement amène à évoquer les facteurs sociaux. Quand on a à faire à des sourcings lointains, les normes sociales comme le travail forcé ou celui des enfants entrent en jeu”, explique-t-elle.

Claire Coletti, responsable de l’étude, indique que “ce n’est pas toujours facile pour l’entreprise, quelle que soit sa taille, de véritablement connaître tous les acteurs au long de la chaîne d’approvisionnement. Par exemple de l’extraction de pétales de rose ou de vanille à Madagascar jusqu’au produit fini. Dans le panel interrogé, la plupart des entreprises ont une visibilité sur la chaîne d’approvisionnement de moins de 40 %. Ce qui est quand même assez peu. Les grandes entreprises réussissent à sortir leur épingle du jeu parce qu’elles ont un peu plus de moyens. Elles ont des structures achat plus développées leur permettant d’adresser des questionnaires aux fournisseurs, de récolter des informations tout au long du processus.

Les groupes importants ont également plus de moyens financiers, ils peuvent diligenter des audits sociaux et environnementaux tout au long de la chaîne. Claire Coletti prend pour exemple les responsables d’Yves Rocher et de Pierre Fabre “qui se sont rendus à l’étranger afin de voir comment les ingrédients étaient récoltés

Claire Coletti interpelle également l’assemblée sur “les ingrédients facteurs de risque de réputation, l’huile de palme (cause de déforestation) ou encore le mica, associé au travail des enfants en Inde. Du fait de ces problématiques, il est nécessaire de mettre en place des filières tracées”.

Pour conclure, Virginie D’Enfert rappelle que la FEBEA ne souhaite pas distribuer de bons ou de mauvais points sur ces questions, mais estime qu’il est “important d’avoir une prise de conscience humaine sur ces questions. Le secteur cosmétique est engagé dans la RSE. Les thématiques auxquelles il doit répondre ne sont pas évidentes, le cheminement sera long mais on est sur la bonne voie”.

JS
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