Après avoir retracé les évolutions du métier de formulation, Estelle Dehier, de Labosphère, souhaite maintenant sensibiliser sur les pressions qui pèsent sur les épaules du formulateur d’aujourd’hui. C’est qu’elles sont nombreuses, diverses… et bien lourdes ! Tour d’horizon des principales d’entre elles et de leurs implications sur le travail de formulation.
La pression de l’horloge
Verdict des services marketing : les délais de développement des produits sont trop longs, le marché n’attend pas ! Il faut aller toujours plus vite, pour répondre aux différentes demandes.
Du coup, il semble parfois hasardeux pour le formulateur de prendre des “risques”, car le temps presse. Va-t-il utiliser une nouvelle matière première correspondant aux exigences souhaitées mais qui va demander plus d’essais paillasse pour pouvoir être cartographiée correctement ? Beaucoup pensent qu’il vaut mieux capitaliser sur les matières premières robustes qui ont déjà fait leurs “preuves” et pour lesquelles il y a un retour d’expérience…
La pression environnementale
Le formulateur d’aujourd’hui est contraint par son environnement à revoir sa façon d’établir les formules. Le temps des listes d’ingrédients “à rallonge” est révolu, la tendance aux listes INCI maitrisées, voir minimalistes, a le vent en poupe !
Afin de diminuer l’empreinte carbone (mais aussi de gagner en temps et en coût de production), les process de fabrication (matières premières et produits finis) doivent être les moins énergivores possibles.
Il faut ajouter à cela le sourcing des matières premières. Allier un sourcing pérenne de la matière première, utiliser des matières premières “locales” dont la qualité peut varier …