“Une des problématiques et non des moindres qui occupe notre quotidien en tant que laboratoire de développement de produits cosmétiques sur mesure, ce sont les nanomatériaux. Lorsque nous voyons dans le cahier des charges du client”Sans nanoparticule”, nous sommes en alerte maximale”. Pourquoi ? La réponse à cette question (et à beaucoup d’autres) d’Estelle Dehier, de Labosphère.
À ce jour, les nanomatériaux font toujours débat. Ne serait-ce que par leur définition-même.
Du côté de la réglementation
Quelle(s) définition(s) ?
Pour rappel, il en existe deux.
• Définition selon la Commission européenne
“On entend par”nanomatériau” un matériau naturel, formé accidentellement ou manufacturé contenant des particules libres, sous forme d’agrégat ou sous forme d’agglomérat, dont au moins 50 % des particules (ce seuil peut être abaissé à 1 % dans des cas spécifiques), dans la répartition numérique par taille, présentent une ou plusieurs dimensions externes se situant entre 1 nm et 100 nm”.
Cette définition des nanomatériaux a été publiée par la Commission européenne le 18 octobre 2011 dans le cadre d’une recommandation. Le texte de la Commission prévoyait sa révision d’ici décembre 2014, mais la procédure est toujours en cours.
• Définition selon l’Article 2 du Règlement 1223/2009
“Un nanomatériau est un matériau insoluble et bio-persistant, fabriqué intentionnellement et se caractérisant par une ou plusieurs dimensions externes, ou une structure interne, sur une échelle de 1 à 100 nm”.
En ce qui nous concerne, la seule définition qui s’applique à l’industrie cosmétique est celle du Règlement, sans notion de seuil.
Comment savoir si la matière première …