Claude Grison est une chimiste "bio-inspirée". Depuis 2008, elle travaille sur le recyclage des déchets miniers et leur valorisation via un nouveau concept : la catalyse écologique. Une chimie verte innovante, gage de durabilité et offrant une alternative aux substances interdites par REACH, qui intéresse de près l'industrie des cosmétiques et des parfums. Rencontre à l'occasion du salon Cosmetic 360.
Médaille de l'innovation du CNRS en 2014, primée par l'Agence Nationale de la Recherche (ANR) lors des 8e Journée des Écotechnologies, professeur et directeur du laboratoire Chimie Bio-inspirée et Innovations écologiques à l'université de Montpellier/CNRS/Stratoz, Claude Grison est à la tête de projets innovants réconciliant pour la première fois chimie et écologie. Deux domaines opposés traditionnellement mais complémentaires, la chimie pouvant devenir la force motrice de la restauration écologique.
Avec son équipe, elle a développé les premiers catalyseurs dérivés de végétaux. Dédiés à la remédiation des sols pollués, ils permettent aussi de fabriquer de nouvelles molécules à haute valeur ajoutée. 25 brevets ont été déposés par le CNRS, plusieurs sites dégradés ont été investis : en France (Saint-Laurent le Minier dans le Gard), en Nouvelle-Calédonie, mais aussi en Chine, Grèce ou en Sardaigne. L'industrie chimique s'y intéresse et plusieurs applications cosmétiques sont déjà en cours.
Propos recueillis par L'Observatoire des Cosmétiques à l'occasion du salon Cosmetic 360 où Claude Grison est venue présenter son projet aux acteurs de la filière.
Au départ, la réhabilitation d'écosystèmes contaminés
Enseignante à l'université, j'ai parrainé des étudiants préparant les concours de grandes écoles et ayant comme sujet de réflexion : peut-on purifier des systèmes …