Dans notre premier article sur la naturalité, il nous semblait important et surtout nécessaire de recadrer l’emploi du mot “naturel” ou d’“origine naturelle”, avec les définitions réglementaires qui y sont attachées… Ces définitions sont comprises par les professionnels du milieu cosmétique, mais quid du consommateur ? Comment perçoit-il un produit “naturel” ? Qu’en attend-il ? Et face à ces attentes, quels sont les défis du formulateur pour développer un produit “naturel” ? L’éclairage d’Estelle Dehier, du laboratoire Labosphère.
Dans un contexte où le consommateur peut être facilement influencé par le marketing de certaines marques jouant sur un visuel ou sur la création d’un univers de vente, il peut être parfois compliqué de faire la part des choses.
La perception des consommateurs
Selon l’enquête IPSOS 2018, un produit “naturel” dans le langage du consommateur signifie :
• un produit sans ingrédient artificiel, l’association au critère “bio” ne concernant que les jeunes de moins de 35 ans,
• un produit non transformé,
• un produit sain.
Depuis cette étude, la définition du “naturel” pour le consommateur a quelque peu évolué, naturel aujourd’hui voulant dire sécuritaire, idée renforcée par la démocratisation des applications cosmétiques donnant des notes sur les produits dans le cadre d’une démarche “arbitraire” prônant le “bien” ou le “mal”.
La définition glisse maintenant doucement vers la “Clean Beauty”. Le côté simplement “naturel” des ingrédients n’étant plus suffisant, le consommateur recherche un produit “clean” dans sa globalité, de sa conception à son utilisation, en passant par sa fabrication et le choix de son packaging.
Mais que souhaite vraiment le consommateur lorsqu’il achète son produit cosmétique ?
• de la transparence de la part du fabricant sur le choix des …