Dans un précédent billet, je discutais de l’intérêt d’une approche personnalisée des produits dans le cadre de ce que l’on appelle la "customisation". Dans un autre, je discutais aussi des méfaits d’une technique de formulation détestable, intitulée par certains dont je fais partie "mixologie". Détestable car consistant souvent à mélanger n’importe quoi, avec n’importe quoi, de préférence n’importe comment (voir l’utilisation des mixeurs au laboratoire), pour essayer de faire quelque chose, en résumé une formule !
Je reviens aujourd’hui sur ces questions pour souligner à la fois la confirmation de la tendance d’une cosmétique "pour vous" plutôt que "par vous" et pour discuter de nouveau de la "mixologie".
La customisation n’est pas nouvelle, c’est même un exercice très ancien auquel beaucoup de gens se sont heurtés en développant des projets plus ou moins complexes. Ce qui est nouveau, ce sont les plates-formes technologiques permettant aux consommateurs de construire littéralement leurs propres produits.
Au-delà des projets sur lesquels j’ai personnellement travaillé au tout début des années 70, l’une des premières gammes personnalisées de produits de beauté dont je me rappelle était Prescriptives, lancée en 1979 et qui présentait des nuances de maquillage mélangées extemporanément. Pour un prix élevé, vous pouviez avoir vos propres nuances d’ombre, de fond de teint ou encore de poudre ou de rouge à lèvres composées au comptoir. Estée Lauder l’a retirée des magasins de détail en 2010. Mais Prescriptives est de retour , suggérant que le temps est pour une approche plus personnalisée de la beauté.
Deux ou trois lancements récents adaptent le concept et ont dernièrement attiré mon attention.
Le premier est Concoction . C’est une marque britannique de produits capillaires qui …