En 2005, un article dans un magazine grand public remet en cause l’utilisation d’une classe de conservateurs dans les produits cosmétiques. Les parabènes pourraient être à l’origine de cancers ou autres perturbations endocriniennes… Ce fut un réel tsunami dans l’industrie cosmétique. Dont les répercussions se font encore bien sentir aujourd’hui. L’éclairage d’Estelle Dehier, de Labosphère.
Identifier un autre système conservateur en fonction des contraintes techniques, reformuler les produits existants en tenant compte des exigences réglementaires, refaire les tests associés et les étiquetages, cela représente un travail colossal et un coût qui peut peser fortement sur une entreprise.
Conservateur décrié => Reformulation => Utilisation plus importante sur quelques conservateurs (liste positive du Règlement Cosmétiques) => Problème de tolérance cutanée… => Révision des concentrations réglementées de certains conservateurs, voire même interdiction de quelques-uns d’entre eux (ex : Chloromethylisothiazolinone)… et la boucle redémarre ! Nous sommes finalement assez loin d’un cercle vertueux !
Où en sommes-nous en 2004 ?
C’est une excellente question, surtout après l’alerte de l’Agence de Santé et du Médicament concernant la Chlorhexidine et certains de ses dérivés.
Étant en charge du référencement des matières premières que Labosphère intègre dans ses projets de développement, je sais à quel point la quête du système conservateur “idéal” est récurrente !
Loin d’être anodine, la substitution de conservateurs dans une formulation peut avoir un ou plusieurs impacts. En voici quelques exemples ci-dessous.
Rappel de définition
Selon l’Article 2 du Règlement n°1233/2009, les agents conservateurs sont “des substances qui sont exclusivement ou principalement destinées à empêcher le développement de …
