Y a-t-il des nanoparticules dans le ZinClear IM 50CCT, cet écran solaire distribué par la société australienne Antaria, comme le dénonce la branche australienne de l'association Les Amis de la Terre ? Largement utilisée dans les produits de protection solaire, notamment bio, cette matière première cosmétique était pourtant agréée par l'organisme de certification Ecocert. Qui vient de revoir sa position.
L'Observatoire des Cosmétiques en faisait état le 25 juillet dernier : l'association Les Amis de la Terre (Friends of the Earth) affirmait que la revendication "sans nanoparticules" sur certaines crèmes solaires était mensongère, quand elles contenaient de l'oxyde de zinc connu sous le nom commercial de ZinClear IM 50CCT. Leurs analyses avaient révélé dans ces produits des traces de nanomatériau, alors même que le fournisseur de la matière première la revendiquait "sans nanoparticules".
Et beaucoup se sont posé la question alors : mais que fait Ecocert, qui lui a accordé son agrément ?
L'histoire d'un agrément
Depuis 2008, Ecocert a posé, dans son référentiel, le principe de l'interdiction des nanoparticules dans les produits cosmétiques. Une position adoptée au nom du principe de précaution : les nanomatériaux peuvent en effet poser un problème de sécurité pour la santé humaine tant au niveau de la fabrication pour les opérateurs, que lors de l'application pour les consommateurs puisque ces nanos sont susceptibles de traverser la barrière cutanée et pénétrer dans l'organisme.
Pour agréer un ingrédient qui pourrait en contenir, Ecocert se base sur l'engagement du fournisseur, qui doit produire un certificat de "non-nano". C'est la procédure habituelle pour une matière première non végétale …