Les allégations cosmétiques sont en sursis. Et si leur statut venait à changer prochainement, pour devenir strictement encadré et réglementé, comme ça a été le cas pour le secteur alimentaire ? La question était au centre de la conférence organisée par la FEBEA le 23 juin 2014 sur le thème de la publicité cosmétique. Assortie d’appels à l’autorégulation qui évitera le pire. Allégations : à consommer avec modération ?
Petit rappel du contexte : l’Article 20 du Règlement Cosmétiques 1223/2009, consacré aux allégations, prévoit que le respect des Critères Communs (ceux du Règlement 655/2013), qui encadrent leur utilisation, soit contrôlé par la Commission européenne. Cela prendra la forme d’un rapport présenté au Parlement au plus tard le 11 juillet 2016.
Et alors ? Alors, dit l’Article 20, “si le rapport conclut que les allégations sur les produits cosmétiques ne respectent pas les Critères Communs, la Commission prend les mesures appropriées, en coopération avec les États membres, afin d’en garantir le respect”.
On n’a pas d’idée précise aujourd’hui de ce que pourraient être ces “mesures appropriées”. Mais la crainte est grande que le Parlement s’inspire alors de ce qui existe déjà dans le secteur alimentaire pour l’appliquer aux allégations cosmétiques.
Et ce n’est pas une légère épée de Damoclès aux conséquences anecdotiques dont il s’agit, mais bien d’un vrai carcan que l’industrie cosmétique a tout intérêt à éviter.
À l’occasion de la conférence intitulée Publicité cosmétique et créativité : une alliance fragile, la FEBEA a mis l’accent sur ce danger qui plane sur les têtes des allégations cosmétiques. Elle avait notamment invité Aude Paulmyer-Aubert et Emmanuelle Couic-Dubois (Unilever) à …