Dans des domaines aussi variés que ceux de la santé humaine, de la santé animale, du phytosanitaire ou de l’environnement, qui n’a pas aujourd’hui entendu parler de microbiome, de microbiote et même de métagénomique ? Et pour cause ! De nombreux secteurs sont concernés, notamment les industries cosmétiques, pharmaceutiques, chimiques. Mais qu’en est-il pour les allégations associées à ce concept ? L’éclairage de Corinne Benoliel, d’Institut Scientis.
Ces notions de microbiome et de microbiote ont émergé il y a plusieurs années, et sont maintenant particulièrement discutées dans le monde des produits cosmétiques, en lien avec des revendications diverses et variées, comme par exemple celle du respect de la flore cutanée.
Chaque laboratoire ou CRO concerné par cette problématique propose désormais son propre test relatif à l’étude du “microbiome”.
La recherche de l’effet d’un produit (cosmétique, dispositif médical, biocide, médicament) sur le microbiome est devenue un phénomène d’actualité, pour ne pas dire de “mode”.
Pour mieux comprendre, revenons aux définitions
Lorsque le terme “microbiome” est utilisé, cela sous-entend “microorganismes”.
Microorganismes
Êtres vivants invisibles à l’œil nu, ubiquitaires, mais non obligatoirement pathogènes (bactéries, levures, moisissures, virus).
Flore résidente (ou commensale)
Ensemble des microorganismes vivant en symbiose notamment avec l’organisme afin d’influencer ses fonctions métaboliques et de le protéger des agressions extérieures.
Flore transitoire
Microorganismes de l’environnement (air, eau, surfaces, autrui), susceptibles d’entraîner une maladie chez tout nouvel hôte.
Microorganismes opportunistes
Microorganismes habituellement non pathogènes (provenant de la flore résidente ou de la flore transitoire), qui le deviennent chez des sujets fragiles ou lorsqu’ils se retrouvent dans des zones normalement stériles.
Microbiome humain
Ensemble des génomes des microorganismes (bactéries, virus, …
