La loi Lachaud, votée le 3 mai dernier à l’Assemblée nationale et visant à interdire les phtalates, les parabens et les alkylphénols, tous suspectés d’agir en perturbateurs endocriniens, continue de provoquer l’émoi dans le monde cosmétique. Des plus indignées aux plus satisfaites, en passant par les vraiment inquiètes, les réactions ne manquent pas. Elles se sont exprimées pour L’Observatoire des Cosmétiques.
19 mai 2011
Oui, résumer la
loi Lachaud
à une loi anti-parabens est très réducteur car bien sûr, son objet (les
perturbateurs endocriniens
) est bien plus large. Mais c’est bien ainsi qu’elle a été entendue par beaucoup, et peut-être par l’industrie cosmétique encore plus que par le grand public.
C’est que si d’aventure elle venait à être appliquée (ce qui, il faut le dire, reste à ce jour assez peu probable en l’état), elle poserait sur ce point d’énormes problèmes aux fabricants cosmétiques, bien plus encore qu’elle ne rassurerait éventuellement les consommateurs quant à la sécurité des produits d’hygiène et de beauté qu’ils utilisent chaque jour.
Il n’est pas si facile en effet de substituer les parabens par d’autres substances équivalentes dans une formule cosmétique. Il ne suffit pas de remplacer ces conservateurs par d’autres (ce serait trop simple…), c’est tout l’équilibre de la formule qu’il faut retravailler, tous les tests d’innocuité et de stabilité qu’il faut refaire, tout un stock de produits contenant des parabens qu’il faut dé-commercialiser… un enjeu financier colossal, particulièrement pour les petites et moyennes entreprises, et que nombre d’entre elles savent ne pas pouvoir assumer. Sans parler des implications pour les fournisseurs de ces …