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mercredi 1 avril 2015Cosmétothèque

Jean Morelle : un immense chercheur

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Pourquoi une contribution dédiée à Jean Morelle ? Parce qu'il est le père de la synthèse et de l’utilisation des lipoaminoacides en cosmétique. Mais aussi parce que c'est un de ces personnages curieux et inspirants pour les générations montantes. Et parce qu'il a été à l’origine de nombreuses avancées dans plusieurs domaines pour de nombreuses marques. Et parce que… les "parce que" ne manquent pas pour inciter à le découvrir !

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~ 14 minutes

Pourquoi une contribution dédiée à Jean Morelle ?
Parce que Jean Morelle a été un de ces personnages qui ont occupé le panorama de l’industrie cosmétique pendant de nombreuses années, un peu plus de  50 ans.
Parce que Jean Morelle a contribué à plusieurs avancées significatives et de façon visionnaire : chimie des lipoaminoacides, agents kératolytiques, lipopéroxydation.
Parce que Jean Morelle est de ces personnages curieux et inspirants pour les générations montantes.
Parce que Jean Morelle a été à l’origine de nombreuses avancées dans plusieurs domaines pour de nombreuses marques.
Peut-être aussi parce que nous avions quelques maîtres en commun, dont Michel Polonovsky, qui nous ont ouverts sur les sciences du vivant.
Mais aussi parce que Jean Morelle a été un incroyable consommateur boulimique d’informations scientifiques et techniques reprenant à son compte la démarche de synthèse créative de Jules Vernes pour savoir être un innovateur avant la date.
Mais aussi parce que Jean Morelle est le père de molécules encore exploitées aujourd’hui par Seppic pour le groupe Air liquide pour des applications très actuelles.
Tout cela méritait bien que Jean Morelle soit au centre d’une contribution faisant le lien entre la tradition et l‘innovation, "mission statement" de la Cosmétothèque®.
Cette contribution a été réalisée par Régine Frick, qui se dit avoir été agréablement surprise par cette histoire, et avec la collaboration de la fille de Jean Morelle, Éliane Lauzanne, que nous remercions de sa collaboration et de sa disponibilité. Nous lui devons quelques documents que l’Association pourra partager avec ses membres.
Merci à elles deux.

Jean-Claude Le Joliff

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Jean Morelle est le père de la synthèse et de l’utilisation des lipoaminoacides en cosmétique mais résumer son immense activité à ce sujet serait réducteur.

Né en 1913 et décédé à l’âge de 90 ans, Jean Morelle fut un chercheur indépendant qui n’a cessé durant sa vie de s’intéresser au monde du vivant et à sa compréhension. Diplômé de l’École de chimie de Lille comme ingénieur chimiste en 1934, il a eu comme professeur de biochimie Michel Polonovski [1] à il vouait une grande admiration et qui lui a transmis sa passion pour cette science. Toute sa vie, Jean Morelle a eu un fort intérêt pour le cutané sur lequel il a concentré ses recherches. À partir d’investigations très poussées du terrain biochimique afin d’en parfaire continuellement les connaissances, il a créé des substances en harmonie avec la peau pour préserver et/ou rétablir l’équilibre biologique de celle-ci.

Jean Morelle avait le sens du concret et ses travaux ont toujours accordé une part importante à l’expérimentation. Dès l’âge de 14 ans, il avait dans une cabane au fond du jardin de ses parents ses premiers réactifs et durant toute sa vie, il a eu, aussi bien dans sa résidence de campagne que dans son appartement en ville, son laboratoire de synthèse et d’analyse. Chaque jour, il passait en revue les Chemicals Abstracts et les Bio Chemicals Abstracts avant de travailler au laboratoire. Jean Morelle n’oubliait pas non plus la réglementation et disait, selon sa fille, Mme Éliane Lauzanne avec qui il a collaboré et que nous avons rencontrée pour rédiger cette biographie, " qu’il fallait tenir la science dans la main droite, le droit dans la main gauche" . Il a d’ailleurs été expert auprès de la Cour d’Appel de Paris.

Ses premiers travaux relatifs aux produits capillaires et aux dépilatoires

Ses premiers travaux, dans les années 1950 – 1965, ont concerné les produits capillaires. En partant du constat que le cheveu était fait de kératine qui contient 3 % de soufre, Jean Morelle s’est intéressé à l’apport de substances organiques soufrées aux cheveux pour des applications de mise en forme.

En 1951, il déposa un brevet (n° 1.031.538) sur un procédé d’ondulation permanente à froid des cheveux et des poils. Jusqu’alors, les permanentes étaient réalisées soit à chaud, soit à froid avec de l’acide thioglycolique, mais celui-ci abîmait les cheveux et présentait une certaine toxicité. Jean Morelle a alors mis au point un nouveau procédé à base d’acide thiolactique (non toxique) ou de ses sels, pour permettre de donner à la chevelure la forme désirée sans l’altérer et en l’embellissant. Il déclina ensuite l’utilisation de l’acide thiolactique dans des produits dépilatoires (brevet n° 73335 déposé en 1956). Il fit ensuite évoluer le domaine de la permanente en proposant, dans les années 1965, des produits sans dérivés sulfhydrilés (brevet n° 1462498). Il mit aussi au point des compositions pour le maintien esthétique de la chevelure, à base d’éléments filmogènes telles les gommes et résines naturelles plastifiées par des associations de lipoprotéines (brevet n° 1427125 - 1964).

Dans les années 60, du fait des progrès constants réalisés dans le domaine de l’étude de la biochimie cutanée, il conçut de nouvelles structures lipoprotéiniques à partir de la condensation de diverses chaînes grasses, dont celle de l’acide laurique, sur les peptides présents dans des hydrolysats de kératine ou de collagène d’origine animale. Ces lipopeptides diversement salifiés donnent une première famille de détergents biologiques spécialement étudiés pour l’hygiène corporelle et les shampooings commercialisés sous le nom de rotéols. [2]

L’acidité de la peau et les lipoaminoacides

La compréhension de l’origine de l’acidité de la peau fut alors un deuxième grand sujet d’intérêt pour Jean Morelle. En 1966, il a notamment communiqué sur ce sujet au Ve Colloque International de dermo-chimie au Collège de France [3].

Il a démontré, après détermination des indices d’acide de différentes fractions obtenues à partir d’extractions de stratum corneum, que l’acidité cutanée est essentiellement due à la présence d’associations de chaînes grasses avec les acides aminés ou de peptides courts. Sous cette forme, il existe alors un certain nombre de carboxyles libres qui confèrent au milieu superficiel épidermique une acidité "biologique" du même type que celle des lipoaminoacides, et différente de l’acidité minérale ou organique connue jusqu’alors. À partir de ce travail, il a montré que l’application de composition comportant des lipoaminoacides déterminait un reconditionnement biochimique relativement rapide dans le cas de processus inflammatoire [4]. La compréhension de l’acidité de la peau a été une étape déterminante pour la suite de ses travaux, mais aussi pour la science cosmétique.

Jean Morelle a alors beaucoup travaillé sur la synthèse de structures lipoaminoacides et sur leurs propriétés physico-chimiques et biologiques. Il a travaillé à partir de différentes protéines (collagène, kératine, caséine) sur lesquelles venaient se greffer des acides gras spécifiques conduisant à des lipo-polyaminoacides. Il a également synthétisé des lipomonoaminoacides en partant d’un acide aminé particulier ou du mélange de plusieurs acides aminés et non d’hydrolysats.

Il a expliqué le grand intérêt de ces produits pour l’industrie cosmétique lors notamment d’une conférence donnée en avril 1970 au 6e Congrès International de la Fédération des Sociétés de Chimie cosmétique à Barcelone [5] ou encore dans un article paru dans Parfum Cosmétique Savon [6]. Jean Morelle souligne " la recherche du maintien de la stabilité physiologique de la peau et de ses annexes : cheveux, ongles, est la base essentielle de toute cosmétique scientifique. Il s’agit d’harmoniser le terrain avec la nature des substances dont l’objet consiste à maintenir et éventuellement corriger son esthétique et ceci essentiellement en fonction de considérations physiologiques. Pour cela, il y a des impératifs qu’il faut respecter. "

Les spécificités des lipoaminoacides sous leurs différentes formes respectent la physiologie de la peau. Ils ont permis une utilisation dans de nombreux domaines.
• Les détergents avec les détergents biologiques de 2e génération, les Lipoprotéols, qui sont des polylipoaminoacides obtenus à partir de sels de l’acide lauroyl collagénique ou kératinique ou caséïnique. Les applications sont pour l’hygiène corporelle, les shampooings, les savons, les nettoyants doux.
• L’hygiène avec l’acide caprylylcollagénique pour des compositions moussantes et nettoyantes ainsi que des lotions adoucissantes pour le visage et le corps. Les acides undecylenoylcollagénique ou caprylylcollagénique sont utilisés pour leurs propriétés antibactériennes et antifongiques dans des shampooings antipelliculaires, des compositions déodorantes, des lotions, des laques capillaires, pour un effet plastifiant et reconditionnant. Brevets 1518665 (1966).
• La cosmétique avec d’une manière non exhaustive et pour n’en citer que quelques-uns :
> l’acide palmitoylcollagénique (brevet 1431698 – 1964),
> l’acide caprylylcystinique dans les lotions antichute des cheveux et contre la sécrétion hyperséborrhéique du visage et du corps. Le produit peut aussi être utilisé pour le soin des ongles (Brevet 1462498 – 1965),
> l’acide palmitoylcystinique dans les traitements d’entretien des peaux grasses et des peaux à tendance acnéique mais aussi pour le traitement des ongles.
> le palmitoylhydroxiproline pour ses propriétés anti-âge et le maintien de l’équilibre de la peau,
> l’agriculture avec des sels des lipoaminoacides comme les sels de Cu pour leurs actions biostimulantes et dans le  traitement de la vigne contre le Botrytis. La société Sofrapar continue d’exploiter les produits pour des applications dans l’agriculture biologique.

La peroxydation alimentaire

À partir des années 1985, Jean Morelle s’est intéressé à la peroxydation des lipides alimentaires et comment y remédier.

Dans un ouvrage consacré à cette question [7] et préfacé par le Pr Israël, il fait savoir aux consommateurs qu’ils sont soumis à une agression oxydative permanente en utilisant certains aliments générant un système d’oxydation anormal : la lipoperoxydation.

Le processus de lipoperoxydation provient de l’action de la lumière et de l’air activé par la chaleur sur les lipides présents dans les aliments dont les matières grasses, les viandes, les poissons, et conduisant à la formation de produits de dégradation dont une substance toxique : le malondialdehyde (MDA). Ces substances sont impliquées dans différents processus conduisant à un vieillissement précoce et à des situations pathologiques comme l’inflammation.

Jean Morelle révèle pour la première fois, suite à de nombreuses expérimentations relatées dans un CD-Rom [8], que certes, certains légumes et végétaux ont une action antiradicalaire importante en empêchant le processus oxydatif, mais surtout que d’autres ont aussi une action anti-lipoperoxyde. Ceux-ci ont alors la capacité de capter les oxygènes des lipoperoxydes existants ou encore d’éliminer l’oxygène du produit oxydé qui se trouve dans notre assiette. Nous notons que la détermination du niveau d’oxydation d’un aliment est réalisée par une mesure de l’indice de peroxyde (activité réactive de l’oxygène actif fixé sur le corps gras en présence d’iodure de potassium).

Il apparaît alors dans le cadre des expérimentations conduites par Jean Morelle et sa fille, Éliane Lauzanne, que :
• La plupart des fruits et légumes ont une activité antiradicalaire et certains ont de plus une activité anti-lipoperoxyde :
> activité antiradicalaire en UAR (unité antiradicalaire) [9] : chou rouge (2500) > chou brocoli > poivron feuilles > poivron rouge (550) > poivron vert >radis feuilles > mâche > carottes feuilles > ciboulette > épinard > tomate > chou blanc > oseille > oignon blanc > persil > radis noir > olive verte > avocat > oignon rouge > laitue > oignon jaune > scarole > radis > haricots verts > ail > pissenlit > céleri rave > radis noir > endive > aubergine > courgette (10) ;
> activité antiradicalaire et anti-lipoperoxydes [10] : ortie > myrtille > chou rouge > poivron rouge > orange > betterave feuille > céleri feuille > haricot vert > endive > radis noir feuille > poivron jaune > poivron vert > épinard > oseille > framboise > fraise > chou brocoli > chou vert > courgette > ail > pruneau > olive > lentilles > pois > citron > ciboulette > cresson > chou-fleur > carotte > kiwi > scarole.
• L’escargot a une forte activité anti-lipoperoxyde principalement due au fait qu’il se nourrit des constituants polyphénoliques des herbes dont les orties.

Ces travaux ont fait l’objet de publications scientifiques, de brevets mais aussi, dans les années 2003, d’applications de type :
• cosmétique, en particulier dans une gamme d’extraits originaux Cosmétolégumes® proposés par les Laboratoires Bomann (groupe Soliance) [11]
• compléments alimentaires avec Obiotic Rexynol Plus au complexe Rexynol 4 des Laboratoires Inebios [12]. Cet antioxydant complet lutte contre les quatre causes du vieillissement cellulaire : les radicaux libres, l’oxydation des lipides, les peroxydes d’hydrogène, les polluants extérieurs avec un concentré titré en quatre extraits végétaux : le chou rouge, le brocoli, la myrtille, l’ortie.

Ses nombreuses contributions pour l’amélioration des connaissances scientifiques

Jean Morelle a contribué à de nombreuses revues :
• Il a été durant plusieurs années rédacteur-en-chef de Cosmétologie , revue internationale d’information scientifique, archives de biochimie et cosmétologie, aux éditions Varia. Cette revue avait pour " but de faire connaître l’activité de la Société Française de Cosmétologie, d’augmenter son prestige et d’élever sans cesse davantage son niveau scientifique" (liminaire du n° 1, p 9-10, octobre 1957.
• Il a écrit différents articles publiés dans des revues internationales dont La Parfumerie Moderne , Archives de Biochimie et de Cosmétologie , Parfums Cosmétiques et Savons , Parfum Cosmétiques Arômes , Rivistia Italiana.

Il a écrit plusieurs ouvrages :
• un traité en deux volumes de Biochimie Cutanée avec une bibliographie très fournie (près de 5 000 références (4549)) montrant l’extrême précision de ce chercheur et son goût pour une investigation poussée. Les ouvrages ont été imprimés aux éditions Varia dans les années 1957 – 1959 ;
La chimie et biochimie des lipides aux éditions Varia en 1964 ;
• Un CD Rom aux éditions Sofrapar : Révélation scientifique de la lipoperoxydation. Les radicaux libres, l’alimentation et la santé – mars 2001 ;
L’oxydation des aliments et la santé : prévention des dangers de l’agression oxydative alimentaire par le bon usage des fruits et légumes, aux éditions L’Œil F.x. de Guilbert en 2003.

Il fut membre fondateur ou cofondateur de plusieurs sociétés scientifiques :
• la Société Française de Cosmétologie dont la création fut décidée en décembre 1949. Il donna d’ailleurs en 2003, quelques mois avant son décès, à l’âge de 90 ans, une conférence sur ces plus récents travaux sur la peroxydation des lipides ;
• la Société de Dermochimie qu’il présida durant plusieurs années et qui tenait ses colloques au collège de France ;
• la Fédération Internationale des Sociétés de Cosmétologie, aux côtés de MM Sabetay, René Colson, Sfiras et Henri Luzuy comme représentants de la France. Les autres nations présentes étaient l’Amérique, l’Angleterre, la Belgique, l’Italie, l’Allemagne, la Suisse et la Tchécoslovaquie.

Jean Morelle a d’abord été ingénieur conseil pour diverses sociétés de cosmétologie puis a ensuite exploité ses nombreux brevets déposés. Rhône-Poulenc avait le monopole de la fabrication des lipoaminoacides. Les sociétés applicatrices de ces molécules étaient nombreuses : Biotherm, Dior, Chanel, La Roche-Posay, les laboratoires Akileine…

Durant sa vie, Jean Morelle a déposé plus de 150 brevets.

Références

 1. http://www.patrimoinehospitalierdunord.fr/biographies/page41.html
 2. Morelle Jean, Archives de biochimie et cosmétologie , n° 36, avril 1961
 3. Morelle Jean, Archives de biochimie et cosmétologie , n° 95 et n° 96, avril 1967
 4. Morelle Jean, Biochimie des associations lipo-protidiques , document interne à Rhône-Poulenc, département développement et produits spéciaux industriels 1969
 5. Morelle Jean, conférence du 9 avril 1970 lors du 6e Congrès International de la Fédération des Sociétés de Chimie cosmétique à Barcelone, "Que sont les lipoaminoacides ? Quel intérêt présentent-ils dans le domaine cosmétique ?"
 6.
Morelle Jean, "Lipoaminoacides et cosmétologie" , Parfum Cosmétique Savon de France, vol 3, n°2, fév. 1973
 7. Morelle Jean, " L’oxydation des aliments et la santé, prévention des dangers de l’agression oxydative alimentaire par le bon usage des fruits et des légumes" , collection Écologie Humaine François-Xavier de Guibert
 8. CD-Rom, "Radicaux libres, alimentation et santé" de Jean Morelle, édition Sofrapar
 9. Morelle Jean, " L’oxydation des aliments et la santé, prévention des dangers de l’agression oxydative alimentaire par le bon usage des fruits et des légumes" , collection Écologie Humaine François-Xavier de Guibert, tableau p. 225
 10. Morelle Jean, " L’oxydation des aliments et la santé, prévention des dangers de l’agression oxydative alimentaire par le bon usage des fruits et des légumes" , collection Écologie Humaine François-Xavier de Guibert, tableau p.220
 11. Plaquette commerciale Cosmétolégumes ®, Laboratoire Bomann - Groupe Soliance, avril 2003, "U ne nouvelle vision de l’anti-âge "
 12. http://www.inebios.eu/obiotic.html et http://www.inebios.eu/IMG/pdf/Dossier_presse_Rexynol_Plus_2.pdf

Contribution réalisée par Régine Frick
Régine Frick est Ingénieur en chimie de formulation et diplômée du CNAM en gestion, culture et marketing de l’innovation. Elle a travaillé durant  12 années en recherche et développement chez Chanel Parfum Beauté et est consultante depuis 6 ans dans ses 3 domaines de prédilection à savoir la communication, l’innovation et le développement pour les industries cosmétiques. De ses compétences techniques et scientifiques, elle utilise en tant que consultante plus particulièrement la science des mélanges associée aux plans d’expérience pour résoudre les problématiques de développement. De sa curiosité intellectuelle et de son intérêt pour la société, elle propose de travailler avec ses clients sur des innovations  attendues. De son goût naturel pour la communication, elle rédige des textes dont l’objectif est de mettre le discours scientifique à la portée de tous.

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