Un paradoxal qui assume ses contradictions : voilà comment se définit Guy Boulanger, créateur avec son épouse, Carol Gancia, de la marque de cosmétiques Nafha. Mais s'il est vrai que sa vie est pleine de va-et-vient et de chemins de traverse, elle est riche également de principes forts qui structurent et orientent ses choix… comme ceux qui ont donné naissance à ses produits cosmétiques.
Sa famille est originaire du gris et sévère pays minier près de Lens, son inspiration est aujourd'hui au Maroc, tout en soleil et heureuse exubérance. Il a poursuivi un cursus scolaire sérieux et des plus classiques (Bac scientifique, classes prépa…), c'est en autodidacte qu'il a créé d'abord sa première agence de publicité, puis en 2006, sa marque de cosmétiques. Il se dit "gauchiste contrarié et souvent contrariant", rappelle ses rébellions renfermées à l'adolescence, ses tendances toujours présentes à la contestation et à l’indignation… il est aujourd'hui chef d'entreprise.
De l'orientation dans les contradictions
Mais, même après 12 ans d'analyse, on ne se refait pas, en tout cas jamais complètement. L'entreprise dans laquelle s'est engagé Guy Boulanger est bien davantage un manifeste en faveur de l'amélioration du monde (même s'il souligne que son action est plus proche de la goutte d'eau que de la vague déferlante…) qu'une machine à profits. Et s'il espère en tirer des bénéfices financiers (comme tout bon entrepreneur), ce ne sera jamais au mépris de ses principes de solidarité et d'éthique. On peut être paradoxal et savoir trouver sa voie, et ses lignes directrices. On peut être patron et rechercher l’équité sociale et économique, on peut jouer …