Cette année, la campagne annuelle de soutien à la recherche contre le cancer du sein, Octobre Rose souffle sa 25e bougie. L’édition 2017 a débuté le 27 septembre dernier et plusieurs manifestations auront lieu tout au long du mois d’octobre. Le but ? Mettre à l’honneur les femmes touchées par cette maladie, les chercheurs, informer et surtout réunir des fonds pour permettre d’améliorer la qualité de vie des patients. À cette occasion, CosmeticOBS-L’Observatoire des Cosmétiques a rencontré Sandra Benoit, actrice du mouvement Octobre Rose et créatrice d’une box beauté à destination des femmes malades.
Rozen'n, genèse d’un projet
Sandra Benoit n’a pas toujours baigné dans les cosmétiques. Longtemps responsable de boutique en prêt-à-porter féminin, elle décide de démissionner après que l’enseigne qui l’employait a décidé d’avoir un positionnement plus "luxe". C’est au bord du burn-out qu’elle décide de donner un vrai virage à sa vie professionnelle. "
J’ai rebondi en participant à un rallye humanitaire, le Trophée Rose des Sables, qui défend les enfants du désert et les femmes atteintes de cancers du sein. Pour chaque kilomètre parcouru, un euro est reversé à l’association. Je suis donc partie, entre nanas, dans un 4x4, faire ce rallye dans le désert marocain. Ça a été une très belle expérience là-bas et il s’est passé quelque-chose, une sorte de déclic
", confie-t-elle.
Au retour, elle apprend qu’une de ses proches a une récidive de cancer du sein. "
Ma première réaction a été de me dire que ce n’était pas juste. C’est après avoir entendu les interrogations de mon amie sur sa capacité à surmonter les chimios que je me suis dit qu’il y avait quelque chose à faire. Le brainstorming a alors commencé. Quelles compétences j’avais et comment je pouvais apporter plus de douceur dans le quotidien de mon amie ainsi que dans celui de toutes les femmes qui sont dans la même situation qu’elle ? J’ai d’abord pensé humanitaire, empathie, féminité et effet de surprise. J’ai donc eu l’idée de lancer une box dédiée aux femmes malades
", explique Sandra Benoit.
Pour incarner sa marque, la créatrice n’a pas voulu d’un banal logo. Au contraire, elle a souhaité quelque chose de fort et de vrai. Férue de dessin depuis toujours, elle a imaginé un personnage, une femme malade dont la pathologie est inconnue afin que le plus grand nombre puisse s’identifier. "
À travers ce dessin, j’ai voulu créer un emblème, une mascotte. Cette jeune femme s’appelle Rozen'n et malgré la maladie, elle voit le côté positif des choses, elle trouve toujours des astuces pour se faire belle et pour garder sa féminité. C’est ce que je veux offrir à toutes ces personnes qui souffrent, une petite bulle de douceur. Attention, je ne prétends rien changer, je ne suis pas médecin mais j’essaie d’apaiser leur douleur à mon échelle
.
Il me restait juste à trouver la personne pour l’illustrer et la faire évoluer. Aujourd’hui, Sandrine Joubert, graphiste-illustratrice s’est approprié Rozen’n
", confie Sandra Benoit.
La box Rozen'n : le concept
À l’instar des autres box beauté, Rozen'n arrive dans la boite aux lettres (ou à l’hôpital) tous les mois. Chaque colis est articulé autour d’une thématique et coûte 39 €. À l’intérieur, on retrouve une sélection de quatre cosmétiques choisis par Sandra Benoit elle-même. "
L’écrémage est assez drastique. Pour ces femmes à l’épiderme fragilisé, les cosmétiques doivent être doux, sans alcool et sans allergènes. La cosmétique bio, labellisée et cruelty-free est souvent mise à l’honneur dans le contenu des box
".
De plus, Sandra Benoit essaye de jouer sur les volumes et les formes des produits afin de créer un ensemble harmonieux. Elle ajoute que "
l’usage des soins est très important. Dans une box, il faut que chaque cosmétique soit destiné à une partie du corps bien précise. Hors de question de trouver deux rouges à lèvres ou plusieurs produits pour le corps, j’aime qu’il y ait de la diversité
".
En plus d’avoir des cosmétiques aux formules "propres", on trouve à l’intérieur des box des cadeaux textiles, comme des lingettes en coton pour le visage, des turbans à nouer sur la tête ou encore des chaufferettes. Là encore, ce choix n’a pas été fait par hasard, la fondatrice de Rozen'n explique "
qu’il y a un lien entre le toucher et le bien-être. Ces tissus peuvent considérablement aider les femmes à se rassurer. C’est important
", souligne-t-elle.
À la question "
comment voyez-vous le futur pour Rozen'n ?
", Sandra Benoit ne peut s’empêcher de sourire et d’avoir une étincelle dans les yeux. Tout en gardant le secret, elle confie à demi-mot s’être penché sur un développement virtuel de Rozen'n et avoir été lauréate d’un concours dédié au thème de la santé connectée. Grâce à cela, elle a pu intégrer un l’incubateur de start-up Mame afin de développer son idée.
En parallèle, le CHU Bretonneau de Tours a décidé de lui offrir la possibilité de tester son projet sur les patients de l’hôpital, et le laboratoire sensoriel Certesens, s’associe en lui offrant une recherche sensorielle. La Clinique de l’Alliance est également un soutien de taille, pour la deuxième année consécutive, la structure aide Rozen’n à grandir en la sponsorisant sur différents événements. Elle n’en dit pas plus mais promet que ce n’est pas la dernière fois que l’on entend parler de Rozen'n. Ne reste plus qu’à attendre, alors…
JS
Pour en savoir plus
• Voir le
site Internet de Rozen'n Box
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