Les étudiants font partie des publics les plus précaires. Selon une récente étude conduite par l’institut de sondages IFOP pour l’organisme COP1 (acteur majeur de la lutte contre la précarité étudiante), les jeunes font face à des difficultés multiples, notamment financières, qui les rendent d’autant plus vulnérables.
L’enquête a été menée auprès d’un échantillon de 812 personnes et de 910 bénéficiaires de l’association COP1.
Les interviews ont été réalisées entre le 15 mai et le 5 juillet 2024.
Principaux enseignements
Les répondants ont l’impression de devoir se limiter ou renoncer à leurs achats sur diverses catégories de produits en raison de difficultés financières. De fait, ils sont 39 % à être régulièrement à découvert.
50 % des sondés indiquent freiner leurs loisirs. Ils sont 42 % (63 % pour les bénéficiaires de COP1) à restreindre leur consommation de produits d’hygiène et de cosmétiques.
Le manque d’argent conduit même certaines étudiantes à renoncer à des soins gynécologiques (41 %).
37 % des bénéficiaires de COP1 confient ne pas disposer de suffisamment de protections hygiéniques (serviettes, tampons). “Cette situation souligne l’urgence de repenser et d’intensifier les efforts pour lutter efficacement contre la précarité menstruelle chez les étudiantes”, commente l’IFOP.
Pression financière = pression mentale
Le manque de moyens fait craindre à 71 % du panel de ne pas réussir à finir le mois.
44 % des sondés ont peur de basculer dans la pauvreté. Face à cette situation, 70 % des répondants expliquent se sentir seul et 64 % …
