“La pandémie et le confinement nous a permis de nous poser et de porter un regard sur ce métier qui nous passionne depuis plus de 16 ans, celui de formulateur de produit cosmétique. Nous vous proposons une rétrospective de ce métier qui traverse le temps”. Estelle Dehier, de Labosphère, analyse les évolutions du métier de formulateur, toujours hautement exigeant.
Comme nous avons à cœur de le dire et le répéter, la formulation, c’est “l’Art du mélange” !
Ce métier existe depuis la nuit des temps, n’oublions pas que les premiers créateurs de produits cosmétiques sont les Égyptiens.
Cette “activité” a été, au départ, apprise sur le tas, souvent par des chimistes qualifiés qui ont mis leurs connaissances au service de l’industrie cosmétique. La galénique n’est pas une science du hasard. Il ne suffit pas de prendre quelques matières premières entre elles et de les mélanger (cas des émulsions, par exemple). Il est absolument nécessaire de connaitre le profil des molécules utilisées afin de prévoir les potentielles incompatibilités chimiques. La formulation de produits cosmétiques est une activité pleinement scientifique pour laquelle, il faut l’admettre, une partie empirique persiste.
Chaque composant d’une formule doit être rigoureusement sélectionné de façon intelligente de sorte à apporter une réelle valeur ajoutée à la formule écrite. Pour citer notre Directrice Scientifique, Corinne Rodriguez, “Nous devons ‘visualiser’ la formule qui est écrite. Elle doit nous parler !”.
Outre la connaissance des matières premières, le formulateur doit utiliser son retour d’expérience afin de concevoir la meilleure combinaison possible, ce que l’on appelle alors “LA formule”, en tenant …
