L’usage des cosmétiques est universel et remonte certainement à des temps très anciens. À l’époque contemporaine, l’emploi des cosmétiques prend un essor considérable avec l’étude scientifique de leur composition. Les premières recherches sont effectuées en France au XIXe siècle et conduisent à l’élaboration de produits performants, d’un coût moins élevé et offrant aux consommateurs un choix supérieur. Qui, aujourd’hui, ne peuvent être mis sur le marché sans que leur sécurité ait été évaluée et confirmée par un expert.
L’Article 10 du Règlement Cosmétiques européen indique que : “Avant la mise sur le marché d’un produit cosmétique, la Personne Responsable veille, afin de démontrer que ce produit est conforme à l’Article 3, à ce que sa sécurité soit évaluée sur la base des informations appropriées et à ce qu’un rapport sur la sécurité du produit cosmétique soit établi conformément à l’Annexe I…”
De plus, l’Article 3 du Règlement Cosmétiques énonce qu’“un produit cosmétique mis à disposition sur le marché est sûr pour la santé humaine lorsqu’il est utilisé dans des conditions d’utilisation normales ou raisonnablement prévisibles…”.[1] Or, la mise sur le marché d’un produit cosmétique ne nécessite ni autorisation préalable, ni marquage CE mais il doit satisfaire à certaines exigences réglementaires et notamment celle d’absence de nocivité pour la santé du consommateur[2].
L’évaluation du risque par l’expert toxicologue est multifactorielle. De l’exposition au danger, les éléments caractérisant le risque sont multiples. L’évaluateur doit sans cesse l’analyser selon le contexte environnemental, le transfert possible de matière, les concentrations en jeu, la ou les zones exposées et, bien sûr, la population concernée.
Associés à des facteurs de risque, les outils d’investigation sont fort- heureusement au rendez-vous. L’évolution …