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lundi 12 juin 2017Tendances

Nutricosmétique, la beauté autrement

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Crèmes, gels, lotions… Tels sont les formats canoniques des cosmétiques auxquels l’industrie cosmétique a habitué le consommateur. Pourtant, depuis quelques-temps, une nouvelle génération de produits pour prendre soin de soi émerge : les nutricosmétiques.

Temps de lecture
~ 4 minutes

Forme hybride, à la croisée entre le cosmétique et le complément alimentaire, ce type de produits a le vent en poupe. De quoi s’agit-il vraiment ? Frédéric Levy, directeur de Biocyte, marque pionnière en la matière, a répondu aux questions de l’Observatoire des Cosmétiques sur le sujet.

Définition

Le terme nutricosmétique est un néologisme qui date des années 80. C’est une contraction des mots nutriment et cosmétique. Il désigne les compléments alimentaires dont l’action est relative à la beauté. Frédéric Levy précise "qu’un nutricosmétique s’ingère. Plusieurs formes existent : sachet, gélule, poudre à diluer, comprimé… Le produit a une action positive sur la peau, les cheveux ou encore les ongles.
La promesse et les allégations de ces produits sont souvent proches de celles des produits de beauté canoniques, néanmoins ils n’appartiennent pas à la même famille et ne sont pas régis par la même réglementation. Effectivement, la définition d’un cosmétique, commune à l’ensemble des États-membres de l’Union européenne, précise que c’est une "substance ou un mélange destiné à être mis en contact avec les parties superficielles du corps humain (l’épiderme, les systèmes pileux et capillaire, les ongles, les lèvres et les organes génitaux externes) ou avec les dents et les muqueuses buccales, en vue, exclusivement ou principalement, de les nettoyer, de les parfumer, d’en modifier l’aspect, de les protéger, de les maintenir en bon état ou de corriger les odeurs corporelles".
Frédéric Levy ajoute que "le secteur des nutricosmétiques est sous l‘égide de la règlementation des compléments alimentaires".
Cette distinction est assez importante puisqu’elle permet de consommer en toute transparence, sans faire d’amalgame.

Quelques chiffres

Bien que le secteur existe depuis plusieurs années déjà, ce n’est que récemment qu’il connait une très forte croissance. Frédéric Levy indique que "le marché fait aujourd’hui quatre à cinq milliards de dollars de chiffre d’affaire, au niveau mondial. Il observe une croissance de 9 à 10 % par an. Les acteurs principaux sont : l’Asie à 40 % (Japon en tête), suivie par l’Europe à 35 % environ (France, Angleterre, Italie, Espagne). Les 10 % restants sont occupés par les États-Unis et le reste du monde".

Le DG de Biocyte ajoute que si "les Asiatiques sont les premiers, c’est parce qu’ils ont compris l’importance de la supplémentation de produits pour la peau et les cheveux. Passé un certain âge, le corps fabrique moins d’élastine et d’acide hyaluronique. Il faut prévenir ces carences afin de garantir le capital beauté de sa peau. La nutricosmétique est idéale puisque elle permet de remplacer des réserves que l’on ne peut obtenir par l’alimentation ou avec des cosmétiques conventionnels".

Nutricosmétique, pour qui ? Pour quoi ?

Ces compléments ont des revendications diverses. Néanmoins, on peut distinguer différentes familles bien distinctes. Selon Frédéric Levy, elles sont au nombre de trois.
• Cheveux : les principales allégations sont la pousse, le renforcement, la vitalité et la brillance.
• Peau : l’élasticité, la lutte contre les rides et le renforcement de la fermeté de la peau sont les promesses anti-rides majeure de cette catégorie.
• Solaire : il y a deux sous-parties. D’un côté, la préparation de la peau pour éviter d’avoir des coups de soleil et faciliter le bronzage, de l’autre, les compléments autobronzants, donnant un hâle progressif.

Les nutricosmétiques sont accessibles à tous, sans risque pour la santé. Si la perspective d’ingérer un complément à des fins cosmétiques peut effrayer certains, Frédéric Levy insiste sur le fait "que les produits vendus en France, notamment ceux de la marque Biocyte, sont conformes à la règlementation en vigueur. Bien que le risque 0 n’existe pas, il est très rare de constater des allergies ou autres désagréments sur ces produits".
Frédéric Levy précise tout de même que la prise de nutricosmétique est déconseillée aux femmes enceintes, "non pas que ce soit dangereux, mais il y a des règles de base à observer quand on porte un enfant ou qu’on allaite. C’est simplement du bon sens", conclut-il.

À ne pas confondre avec un produit de beauté conventionnel, les compléments alimentaires beauté peuvent être une nouvelle façon d’envisager le soin et le bien-être.

 JS

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