Du 10 au 12 juin dernier à Deauville, à l'occasion du bisannuel World Perfumery Congress, les acteurs majeurs de la parfumerie se sont réunis pour faire le point sur l'état de la profession. Amanda Ménage a assisté à l'évènement pour L'Observatoire des Cosmétiques. Ambiance, enjeux, dicussions et petites phrases…
Le 12 juin, lors d'une conférence sur l'avenir du parfum, Michael Carlos, Président de la Division Parfums chez Givaudan, a évoqué les problématiques engendrées par les obligations règlementaires. Certains composants qui ont été utilisés en parfumerie depuis des millénaires doivent maintenant être évités. En guise d'illustration, il a parlé de l'huile essentielle d'orange, substance à laquelle certaines personnes sont allergiques. En mangeant une orange, acte banal, l'huile essentielle contenue dans l'écorce se dépose sur les mains. Pour atteindre la même concentration de cette substance en appliquant un parfum qui en contient, il faudrait vaporiser le parfum pas moins de quatorze fois au même endroit. Personne n'y songerait !
Mais Michael Carlos n'exprimait aucune amertume. Au contraire, il a insisté sur le fait qu'il incombe aux formulateurs de protéger les consommateurs allergiques, qui représentent 1 à 2 % de la population, tout en évitant de compliquer la vie pour les 98 % de la population restant.
Nous voulons tous savoir ce qui compose les produits cosmétiques que nous utilisons au quotidien. Mais jusqu'où va aller la réglementation ? Aujourd'hui, la liste des allergènes qui doivent être mentionnés sur les emballages se limite à 26 substances. Demain, ce sera peut-être 86 substances… Après-demain, faudra-t-il indiquer carrément …