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lundi 8 octobre 2018Marché

La cosmétique bio s’attire les faveurs des Françaises

Cosmétiques bio

L’offre cosmétique labellisée “bio” grossit de jour en jour et envahit les rayons hygiène/beauté. Afin de mieux comprendre le comportement et les attentes des consommatrices en termes de soins naturels, Nuoo box (box beauté spécialisée dans le bio) a réalisé une étude en partenariat avec l’IFOP.

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L’enquête a été menée auprès d’un échantillon de 1047 femmes, représentatif de la population féminine âgée de 18 ans et plus.
La représentativité de l’échantillon de départ a été assurée par la méthode des quotas (âge, profession de la personne interviewée) après stratification par région et catégorie d’agglomération.
Les interviews ont été réalisées par questionnaire auto-administré en ligne du 6 au 10 septembre 2018.

Un engouement de plus en plus fort

“Près de six Françaises sur dix ont acheté au moins un produit cosmétique ou d’hygiène bio l’an dernier, soit une proportion qui a quasiment doublé en huit ans : 58 % en 2018, contre 33 % en 2010”, rapporte l’enquête IFOP.
D’ailleurs, la tendance du bio non-alimentaire est en croissance, de manière générale. En effet, les achats de produits ménagers, de jardinages ou encore de textiles naturels augmentent considérablement depuis huit ans.

Qui sont les consommatrices du bio ?

Les soins écologiques et bio se font la part belle dans les rayons des magasins et se démocratisent largement.
Cependant, l’étude pointe du doigt le fait que les adeptes des produits naturels ont un profil économique, social et culturel supérieur à la moyenne.
“Les cadres et professions intellectuelles supérieures sont nettement plus nombreuses (69 %) que les ouvrières (43 %) à en avoir acheté au cours de l’an passé”, relate l’IFOP.
En outre, la majorité des consommatrices de ce type de produits pointent à gauche, politiquement parlant. Elles sont généralement proches de formations comme Europe Écologie Les Verts (75 %), le Parti socialiste (76 %) ou la France Insoumise (70 %).

Le skincare en haut du podium

Près des trois quarts des Françaises (72 %) ont déjà utilisé un produit cosmétique bio.
Cependant, elles se tournent volontiers davantage vers des produits d’hygiène et de soin du corps, du visage et des cheveux.
Ainsi le sondage met en exergue le fait “qu’une majorité de Françaises ont déjà essayé le bio dans des produits de soin pour le visage (57 %) ou le corps (58%), des produits d’hygiène pour le visage (57 %) ou des produits pour les cheveux (55 %), en l’occurrence des produits dont l’application est quotidienne et dont l’innocuité (davantage induite par le bio que par un produit conventionnel) est jugée plus importante par les enquêtées”.

Il apparaît nettement que le maquillage et les parfums proposés par des marques bio ou éco-responsables sont moins sollicités par les consommatrices (seulement 35 %).

Laure Friscourt, directrice marketing et développement secteur beauté de l’IFOP, explique cette disparité par “le fait que les consommateurs ont conscience que ces produits sont absorbés par la peau et pénètrent donc dans leur corps ; ils sont ainsi plus sensibles à la naturalité des ingrédients, plus prudents et exigeants dans la sélection de ces types de produits, préférant ainsi se fier à des ingrédients bio ou naturels ayant une bonne innocuité. Le domaine de la parfumerie est un secteur très particulier de l’univers cosmétique qui va faire appel au sens et à l’émotion du consommateur. L’innocuité n’est donc pas le premier critère de sélection des produits dans ce secteur, où c’est avant tout le marketing et l’émotionnel qui priment. À noter toutefois que cela évolue, et que la composition des parfums devient un critère dont l’importance grandit parmi les acheteurs de parfums très haut de gamme”.

Le bio, oui, mais pourquoi ?

Les principales raisons du passage vers le bio sont le souci de préserver son corps et sa santé (cité par 73 % des utilisatrices), le respect de l’environnement (64 %) et le bien-être des animaux (56 %).

Les freins au passage vers le bio

Le prix est le premier facteur de réticence que les consommatrices imputent au secteur de la beauté naturelle autant pour les utilisatrices (61 %) que pour celles qui ne sont pas encore passé du côté vert de la force (66 %).
Enfin, il existe un climat de défiance autour de la cosmétique bio.
En effet, certaines doutent de la naturalisé réelle des produits quand d’autres remettent en cause l’efficacité des produits.
“Le consommateur se sent souvent un peu perdu face à la pléthore de labels sur le marché et face aux mentions figurant sur les packaging, mais tout cela est en train de se clarifier. Par exemple, certains fabricants aposaient avant la notion 0 % sur les emballages pour indiquer l’absence d’un élément dans la composition, alors que celui-ci n’entre pas dans la composition même du produit. La nouvelle législation européenne permettra de mieux encadrer ces mentions. De plus, s’il y a quelques années encore, l’utilisation d’ingrédients naturels dans les cosmétiques véhiculait inconsciemment pour les consommateurs occidentaux une moindre efficacité, la tendance est en train de s’inverser : ‘produits naturels’ connote aujourd’hui efficacité pour plus de la moitié des consommateurs”, analyse Laure Friscourt.

Le bio gagne effectivement du terrain dans les salles de bain des Françaises.
En effet, les consciences s’éveillent et elles sont de plus en plus nombreuses à vouloir une cosmétique plus saine et plus minimaliste.
Toutefois, la beauté naturelle est encore associée à un manque de sensorialité et de plaisir d’utilisation, à tort, ou à raison !

JS
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