Jasmine Salmi : Une “vague verte” déferle sur la filière cosmétique. Pensez-vous qu’il s’agisse d’un mouvement incontournable ?

Manon Paga : Le secteur de la beauté, particulièrement en ce moment, est en train d’opérer une prise de conscience environnementale. On sent qu’il y a un réveil éthique. Il est vrai que pendant des années, cette filière n’a pas forcément fait attention à l’environnement, comme beaucoup d’autres. D’ailleurs, ce mouvement est aussi initié par les consommateurs. Nous voyons passer beaucoup d’études qui expliquent qu’ils sont prêts à payer plus cher pourvu que les produits aient un impact positif sur l’environnement et sur les communautés.

JS : Concrètement, comment cette tendance se traduit-elle ?

MP : Tout d’abord, on voit une vraie démarche autour de la question du packaging. Beaucoup de marques se posent la question de l’emballage recyclable, réutilisable. Certaines se demandent même comment réussir à s’en passer. Ce qui est surtout intéressant, c’est de voir que la majorité des acteurs de la filière s’y intéressent, qu’ils aient un positionnement luxe ou non. En revanche, la communication sur cet aspect n’est pas la même. Les marques plus “mainstream” ont tendance à valoriser l’écoresponsabilité de leurs emballages auprès de leurs consommateurs tandis …