Cils légers et parfaitement définis, mais surtout très noirs, tel est le nouveau dress code des mascaras de la rentrée. Les cils sont habillés sans trop en faire, cil à cil, mais le regard est intense et profond.

La passion du noir

Les femmes n’ont jamais les cils assez noirs ! 80 % des Françaises choisissent exclusivement cette couleur et de nombreuses marques ne proposent leurs mascaras que dans cette teinte.
Cet automne, le noir hausse le ton et se radicalise un peu plus. D’une intensité abyssale, les pigments "black carbone" (toujours obtenus avec des nanoparticules) embrasent le regard.
Un déluge de mascaras "plus noirs, tu meurs !" s’abat sur la rentrée : Mascara Le Volume Ultra-Noir 90 Noir Khôl Chanel (31 €) ; Audacious Mascara Black Satin Nars (26 €) ; Mascara Volume Million de Cils Féline Extra-Noir L’Oréal Paris (13,30 €) ; Be Long Mascara 01 Intense Black Clarins (26,90 €) ; Mascara Extra Lash Sculpting Black Onyx Laura Mercier (27 €) ; Cils Sensational Intense Black Gemey-Maybelline (9,50 €) ; Mascara Black Ecstasy Giorgio Armani (33,50 €) ; Lash Queen Mascara Perfect Blacks 01 Lasting Black d’Helena Rubinstein (34 €).
Si la plupart sont des "généralistes" qui étoffent, recourbent et allongent les cils, certains ont des particularités, comme le Néo-Smoky Mascara d’Yves Rocher (19,90 €, prix de lancement jusqu'au 24 septembre 2015 : 11,90 €), parfait "hybride" dont la brosse 2 en 1 maquille aussi bien les cils que les paupières. Autre originalité : sa formule n’utilise pas les habituels pigments black carbone, mais du charbon végétal 100 % naturel, plus noir que les pigments traditionnels.

Volume modulable

L’ère des "mascaras une couche" qui figeaient et durcissaient les cils est révolue. C'en est fini des pattes d’araignée et des cils cartonnés et agglomérés ! Aujourd’hui, ils sont "volumisés" tout en finesse. On n’y gagne pas forcément du temps mais le résultat est plus naturel, moins "chargeant".
Le nouveau volume est net et maîtrisé. Il se construit sur mesure, en superposant les couches à l’envi, sans faire de paquets. Modulables à souhait, les textures bien plus souples, à base de cires végétales ou de gomme d’acacia, enrobent les cils passage après passage, sans les coller ni les durcir. Superposables, elles permettent une multitude d’applications autant qu’un séchage rapide.
Les ingrédients soin (hydratants, fortifiants, régénérants…) qui assouplissent les textures sont aussi dans l’air du temps. Comme dans la nouvelle création Respectissime Mascara Volume de La Roche-Posay (17 €), dédiée aux yeux sensibles. Sa formule haute tolérance à base de liquide lacrymal reconstitué contient des "expanseurs de cils", légers comme l’air, pour ne pas alourdir les cils. Ces demi-sphères creuses polymériques de très faible densité enveloppent chaque cil pour le "gonfler" sans l’empeser.
Les brosses (élastomère, éventail ou avec des "picots balconnets" comme dans le prochain Mascara Faux-Cils Push-Up Drama de Gemey-Maybelline qui doit sortir en novembre) permettent une distribution homogène du produit sur toute la longueur du cil.
Mais le meilleur "ambassadeur" de cette tendance "volume progressif" est sûrement le dernier Diorshow Mascara 090 Pro Black de Dior (33,50 €). Ses microfibres reproduisent optiquement l’effet des ajouts de cils utilisés backstage . Tout comme la brosse XXL, inspirée des brosses à dents avec lesquelles les makeup artists maquillent les cils durant les défilés. Un ingrédient protecteur, la séricine (une protéine isolée de la soie) forme un film sur le cil et favorise son lissage. Enfin, last but not least , l’essoreur breveté "Air-Lock™" limite l’infiltration d’air dans la formule pour prévenir son dessèchement.

L’importance de l’essoreur

Ce petit "goulot d’étranglement", en haut de la flaconnette du mascara, permet d’une part "d’essorer" la brosse pour éviter un surplus de matière (il y en a de plus ou moins performants, on vous l’accorde !), mais aussi de préserver la fraîcheur de la formule en limitant l’introduction d’air. Un point capital pour les femmes car il représente leur principale source d’insatisfaction envers leur mascara.
Ce dessèchement de la formule dans le temps est dû bien sûr à l’entrée d’air dans la flaconnette dès qu’on utilise son mascara, mais aussi à un phénomène mécanique : chaque fois que la brosse est extraite de la flaconnette, une petite quantité de formule remonte et s’accumule dans le col du packaging (formant parfois un anneau de matière durcie), ce qui nuit à sa fermeture complète.
L’essoreur "Air-Lock™" de Dior est ainsi doté d’une jupe plus longue et plus large, terminée par une valve. La jupe est une zone de retenue pour une fermeture optimale du mascara. Deux fois plus longue que celle d’un essoreur classique, elle empêche la texture de remonter jusqu’au niveau du col, évitant ainsi l’accumulation du mascara qui nuit à l’hermétisme. La valve limite la pénétration de l’air, elle agit comme un couvercle de protection, ouverture après ouverture.

Quand la sensorialité vient aux mascaras

Qui a dit qu’un mascara ne pouvait pas être hédoniste ? Pas Lancôme en tous cas, qui, avec son Mascara Volume Sensation Cashmere (Hypnôse Volume-à-Porter, 29 €) remporte la palme de la sensorialité ! Subtil parfum de roses fraîches, texture crème fondante, complexe régénérant aux cellules natives de rose™ et… cerise sur le gâteau, cils doux à caresser, pour faire des baisers de papillon veloutés !
Le toucher des cils est une nouvelle donnée à prendre en ligne de compte ! Ainsi que le parfum. De plus en plus souvent parfumés aux eaux florales (zone du regard oblige), les mascaras n’ont plus cette odeur caractéristique qui n’était pas franchement agréable ! Certains font même l’objet d’un parfum aussi élaboré que celui d’une crème de beauté.
C’est le cas du nouveau Mascara Volume Effet Faux-Cils Formule Perfectionnée N°01 Noir Haute Densité d’Yves Saint Laurent (32 €). La formule a été enrichie en huiles végétales et sa fragrance à base de mandarine, jasmin, feuilles de violette, santal et vanille est un vrai plus !
L a sensorialité peut aussi venir de l’œil. Les mascaras sont, en effet, de plus en plus beaux à regarder, comme le Full Lash Volume Mascara, Mascara Regard Tentateur de Shiseido (27 €, début octobre), au design particulièrement réussi. Les volutes qui sillonnent son corps évoquent les courbes des cils. Réapplicable à volonté, il utilise par ailleurs un pigment innovant (le Black Luminous Pigment ) qui amplifie le volume par effet optique. Ce pigment a une surface 100 % plane pour réfléchir la lumière qui vient se poser sur les cils, sans aucune diffraction, intensifiant ainsi sa puissance.

Démaquillage à l’eau…

Ils ont beau être "smudgeproof" (résistants au sébum, à la transpiration et à la chaleur, smudgeproof signifiant "anti-bavures"), de plus en plus de mascaras (Helena Rubinstein, Shiseido) ne nécessitent pas de démaquillant spécifique et se retirent tout simplement à l’eau ! En fait, ils s’adaptent aux habitudes de chacune : eau micellaire, lait, démaquillant yeux simple ou biphasé, si on le désire. Ou simplement eau tiède, sous la douche, comme les Asiatiques !

Mascaras top coat

Semblables à des teintures de cils, Lancôme a été le premier à proposer ce type de mascaras à la tenue semi-permanente (c’est-à-dire qui dure 2 à 3 jours !) l’an dernier (Cils Tint Black, 29 €). En septembre, c’est au tour de Givenchy de lancer le sien : Mister Intense Black Mascara Top Coat N°1 Black Vinyl (27 €), une encre à cils d’un noir intense, qui gaine et densifie le regard sans effet matière. Pour les amoureuses du naturel qui veulent quand même avoir l’œil vif !

Ariane Le Febvre