Il est d'usage de laver un bébé dès les premiers instants de sa vie à la maternité. Et de répéter ce geste au moins quotidiennement ensuite. Et si ces réflexes d'hygiène et de propreté étaient parfois trop poussés ? Cette question, qui peut sembler aller à l'encontre de tout ce qui est généralement admis, a été posée néanmoins avec quelques arguments lors de la IXe Journée d'Échanges Scientifiques et Techniques organisée par Cosmed (l'association de la filière cosmétique), ce 9 octobre à Montpellier.
Cosmed
, l'Association professionnelle des Petites et Moyennes Entreprises de la filière cosmétique, organisait donc cette journée d'échanges sur le thème de la Cosmétologie du nourrisson et du jeune enfant.
Dès l'ouverture de débats, deux dermatologues, les Dr Lise Agopian et Mélissa Mignard-Guillaume, mettaient l'accent sur les particularités des peaux de bébés et leurs implications sur les soins cosmétiques qui leur sont les mieux adaptés.
Et toutes deux ont décrit et souligné l'importance du vernix caseosa dans la protection de l'épiderme du nouveau-né, tout comme la nécessité de le respecter… ce que des lavages trop hâtifs ou trop agressifs ne font pas, loin de là !
Le vernix caseosa, premier protecteur de la peau
Le vernix caseosa, a d'abord expliqué le Dr Agopian, est cet enduit gras qui couvre la peau du bébé à sa naissance. Constitué de sébum très adhérent et de débris kératiniques, il protège l'épiderme durant la vie aquatique in utéro. D'épaisseur variable à la naissance, suivant le degré de maturité de l'enfant, il est conçu pour desquamer naturellement en quelques heures ou quelques jours et disparaître dès qu'il n'est plus utile.
Une étude menée auprès de 430 nouveaux nés et présentée par le Dr Mignard-Guillaume a …