Dans un article récent qui a retenu mon attention, "Il faut accorder plus de place à la collaboration et au partage", Pascal Picq propose quelques concepts intéressants et prétend, probablement à juste titre, que 80 % des innovations seraient issues de la capacité des individus à collaborer. Il reprend par exemple celui de populations de singes qui, pour survivre, ont organisé une répartition des tâches tenant strictement compte des compétences de chacun et des besoins de la communauté…
Ce qui pousse le macaque à donner un peu de sa nourriture à son voisin, c'est qu'il se dit que, le prochain coup, ce sera peut-être lui que l'on privera de repas.
Pourquoi ce parallèle me direz-vous ?
Tout simplement parce que ces derniers mois, je dirais même ces dernières années, j’ai essayé à plusieurs reprises de susciter des expériences ou des démarches de mutualisation sur certaines questions dans nos métiers, et toujours dans le même but : générer de l’innovation. Et que presque toujours, je me suis heurté au même problème : la peur du partage, reposant sur plusieurs idées, mais conduisant au même résultat, l'immobilisme. Or, Pascal Picq souligne bien ce fait : " Tout au long de l'évolution, les processus de sélection naturelle ont favorisé les groupes pratiquant l'échange et la collaboration."
Il y a bien des domaines dans lesquels la collaboration permettrait d’aller plus vite, plus loin et mieux. La réglementation ou la compliance réglementaire en est un ( voir mon billet précédent sur le coût de la réglementation ). Le partage de l’information sur certains aspects en est un autre. Je sais que "Wikipedia Ingrédients", que j’ai suggéré il a maintenant plusieurs années, est une …
