Le parfum, tel qu’on le connaît aujourd’hui, est-il menacé par la réglementation cosmétique ? Les derniers éléments de l’actualité européenne, qui remettent en cause l’utilisation de certains ingrédients de parfumerie, notamment du fait de leur potentiel allergisant, inquiètent l’industrie. La FEBEA organisait une après-midi de conférences sur le sujet le 7 avril 2014. Ça sent la mobilisation…
Le parfum fait partie de l’essence même de la civilisation humaine. Alain Grangé Cabane, le président de la FEBEA, l’a souligné en ouverture des débats : depuis que l’homme est homme, le parfum a toujours été associé aux grands événements de sa vie, et intimement lié à son rapport au sacré (l’encens des temples…), au pouvoir (le parfum répandu sur le chemin emprunté par les rois…), à la santé (les essences thérapeutiques…), à l’amour…
C’est aussi aujourd’hui un secteur économique important et historiquement ancré en France.
Histoire de patrimoine
Patricia de Nicolaï préside l’Osmothèque. Ce conservatoire des parfums, musée vivant qui s’est donné pour mission de les préserver de l’usure du temps, de la perte et de l’oubli, est à la tête d’une collection de 3 000 parfums, dont 400 aujourd’hui disparus.
Cette parfumeuse indépendante, descendante de la famille Guerlain, est venue rappeler à quel point le parfum faisait partie de notre patrimoine. Des tanneurs de Grasse devenus gantiers-parfumeurs et détenteurs des secrets de l’enfleurage, de la distillation et de l’extraction aux solvants volatils, des maisons de renom (Robertet, Mane, Roure…) aux grandes marques parisiennes du 18e siècle (Houbigant, Lubin…), elle a raconté l’histoire parfumée des origines aux plus célèbres …
