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lundi 18 novembre 2024Bases

Perturbateurs endocriniens : le dossier

Perturbateurs endocriniens : le dossier

Les perturbateurs endocriniens sont des substances susceptibles d’interagir avec le système hormonal, induisant des répercussions sur la santé, notamment le développement de cancers ou des troubles de la reproduction humaine. On en trouve dans beaucoup de produits de consommation courante, et aussi dans les cosmétiques. Ils suscitent beaucoup d’inquiétudes et de réactions, tant de la part du grand public que des autorités politiques et sanitaires. Et cela constitue autant d’incertitudes sur nombre d’ingrédients d’utilisation courante dans les formules cosmétiques. Le point sur ce qu’il faut savoir sur les perturbateurs endocriniens dans ce dossier.

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Ce qu’on sait sur les perturbateurs endocriniens

Quand on a commencé à entendre parler des perturbateurs endocriniens, on savait encore bien peu de choses sur eux. Qu’ils étaient probablement dangereux pour la santé humaine et animale ainsi que pour l’environnement, cela a vite été généralement admis. Mais par quels processus d’action, à quelles doses, dans quelles conditions, pour quel type de populations… cela était nettement moins clair. Petit à petit, les connaissances se sont affinées. Le point sur ce qu’on sait aujourd’hui.

Comment identifier un perturbateur endocrinien

Il en est des perturbateurs endocriniens comme de toutes les substances suspectes de toxicité. Pour pouvoir les réglementer, et assurer leur utilisation (ou leur interdiction) dans des conditions qui assurent la sécurité des consommateurs, il faut d’abord savoir les définir, pour établir si tel ou tel ingrédient, est, ou non, concerné. Les prérequis pour identifier les perturbateurs endocriniens ont fait l’objet de beaucoup de débats et de controverses. Si l’Europe a fini par marquer quelques avancées en la matière (mais seulement pour les biocides et les produits phytosanitaires), la polémique est loin d’être close. Les cosmétiques n’ont toujours pas de critères d’identification directement applicables à leur secteur. Mais en s’inspirant des connaissances accumulées au fil du temps, et des critères définis pour d’autres, les premières listes de substances dont le potentiel de perturbation endocrinienne était avéré ou suspecté ont pu être dressées.

Perturbateurs endocriniens : l’évaluation de la sécurité

Ce qui est sûr, c’est que les perturbateurs endocriniens sont des ingrédients cosmétiques comme les autres, et doivent donc être sûrs d’emploi pour pouvoir être utilisés dans les produits. Il en va de la responsabilité des autorités politiques et sanitaires, mais aussi des fabricants et des Personnes Responsables de la mise sur le marché. L’évaluation de leur sécurité est ainsi indispensable, et doit être intégrée dans le Dossier d’Information sur le Produit. Et même si leurs spécificités rendent cette évaluation particulièrement délicate. Consciente de ce problème, la Commission européenne a demandé au CSSC d’élaborer quelques lignes directrices, et la recherche avance pour mettre au point des méthodes de tests.

La règlementation en marche

La pression médiatique et les préoccupations de santé publique aidant, des substances ont commencées à être ciblées et leurs propriétés étudiées, notamment au travers de “stratégies” définies aux niveaux nationaux et européen. En cosmétique, c’est le CSSC qui reste chargé de répondre aux préoccupations concernant la sécurité des substances suspectées d’agir en perturbateurs endocrinien dans le cadre du Règlement Cosmétiques, puisqu’aucune révision du texte n’a finalement été effectuée, comme son Article 15 l’aurait permis. Et d’appel à données en demandes d’Opinion, une ébauche de réglementation de ces substances commence à voir le jour.

LW
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